Enfants rois, tyrans, dictateurs, sauvageons, enfants d'aujourd'hui ? Cet article vise à faire prendre conscience à tout le monde que les enfants qui naissent aujourd hui ne sont absolument pas pires que les enfants qui naissrient il y a cent ans, mille ans ou méme pires que ceux qui vont naitre dans cent ans. La certitude, donc l'aplomb avec lequel chaque génération de père ou de grand-pére scande : De e mon temps, ça ne se passait pas comme ca !o, est naturelle et vraie. De leur temps, c'est-di-dire lorsqu'ils étaient enfants, ils n'auraient pas pu agir comme le fait l'enfant qu'ils viennent de voir se rouler par terre pour un paquet de bonbons, car ils auraient reçu une gifle ou une fessée, ils auraient pleuré et ils n'auraient plus recommencé. Tout d'abord, combien d'enfants de leur temps se sont roulés par terre pour un paquet de bonbons et combien d'enfants d'aujourd'hui ne se permettraient méme pas de penser à le faire? De tous temps, il y a et il y aura toujours des enfants qui se rouleront par terre et qui ainsi useront le sol ciré de nos grandes surfaces pour un paquet de boabons. Pourquoi? Parce qu'ils sont nés ainsi? Parce qu'il y a des enfants bons et des méchants? Des sales gosses et des angelots ? Non, parce que certains enfants peuvent se le permettre, tout simplement. Entre nous, pourquoi se géneraient-ils? S' 'ils savent qu'il leur suffit de se ridiculiser pendant deux minutes, montre en main, pour obtenir ce qu' ils veulent, c'est le bon plan, non? N'allez pas penser que les parents sont les uniques responsables de ce gáchis, car c'est un gaichis ; je l'expliquerai plus tard. Ainsi, les responsables, ce sont, entre autres, les psys, les théoriciens qui sont allés trop loin dans le changement. Ce sont aussi, excusez-moi du cliché, les médias. Tous ces psys, pédo-psys (entre autres, Dolto, Neil Alexander Sutherland,...) ont rabáché les oreilles de nos parents, et nous les rabattent encore, avec une phrase qui a massacré les principes fondamentaux de l'éducation : enl est interdit d'interdires. Interdire d'interdire, cela veut dire, oui, tu peux grimper sur la table, oui, tu as le droit de ne pas ranger la monstruosité qui te sert de chambre puisque c'est ton espace privé et que je te respecte en tant que personne, non, tu n'es pas obligé de dire bonjour à la dame qui s'occupe de toi quand tu es à l'école si tu n'en as pas envie. D'accord, c'est vrai que ces théries fondées à la fin des années 60 sont venves libérer des gamins qui étouffaient sous une autorité à la limite de l'emprisonnement. Elles sont venues contredire des principes assez durs, tels que : L'enfant n'a pas le droit de parler à la table, il doit finir son assiette alors que son contenu le fait vomir, il doit obéir à ses parents jusqu'à ce qu'il soit majeur, il doit faire les études que ses parents veulent qu'il fasse, etec. Cependant, on est allé trop loin et il faudra sans doute deux ou trois bonnes dizaines d' années avant que ces enfant rois ne réalisent que la vie, ce n'est pas le laxisme, que les purents doivent enseigner aux enfants que vivre, ce n'est pas uniquement s'amuser malheureusement, mais aussi et surtout travailler, accepter les frustrations, bouffer de la vache enragée. Les médias, j'y viens donc, ont une grande part de responsabilités dans tout cela. II suffit, pour s'en rendre compte, de pousser le bouton wons. Que voit-on? Des films dans lesquels les enfants décident de tout et régissent la vie familiale. Dans la pub, les enfants sont rois, au strict sens du terme. Ils décident de la voiture que leurs parents doivent acheter; ils décident de ce que la famille doit manger. On les gave de pub pour les sucreries, gateaux, bonbons, goutters, jouets, etc. Bref, tout cela pour dire que c'est notre société actuelle qui pousse les parents à ne pas punir, ne pas brimer, ne pas frustrer, donner, offrir pour prouver l'amour. Les parents ont tellement peur que les enfants ne profitent pas de leur enfance qu'ils font de leur vie, et de la leur en méme temps, une véritable cage dorte, mais, hélas, la vie n'est pas une cage dorée. Jentends déjà les critiques qui vont s' affoler. J'ai écrit cet article avec le plus d'objectivité possible, mais quand nous passons des heures et des heures en compagnie de dictateurs miniatures qui ont décide une fois pour toutes qu'ils feraient ce qu' ils voudraient, quand et où ils le voudraient alors que nous sommes censés leur apprendre un minimum de principes de base et que quand nous les grondons, ce sont les parents qui nous tombent dessus, je vous assure que c'est du sport et que nous avons envie de gueuler : "Punaise, mais élevez-les vos mómes ! s Vous verrez quand ils auront quinze ans, vous vous en prendrez à la terre entière, à la societé, aux profs parce qu'tls seront devenus de jeunes adultes demoralisés qui ne veulent rien faire de leur vie parce que c'est trop dur, mais a ce moment-li, ce sera trop tard pour vous. On n'apprend pas les bases de la socialisation à vingt ans; tourcela commence à la naissance.